- 2 000 av. J-C
La présence humaine remonterait à plus de 4 000 ans. Des céramiques (poteries communes de l’âge du fer), des sépultures (enclos funéraire daté de la protohistoire au « Cros long ») et un site d’habitation au lieu-dit «les Thiollières» en témoignent.
800-500 av. J-C
Des poteries d’environ 800-500 avant J-C ont été retrouvées au lieu-dit « les Thiollières ». En 1868, sous les fondements d’une grange, ont été découverts neuf bracelets en bronze (800-500 av. J-C) placés de manière à former un cylindre. Au centre se trouvaient deux haches celtiques en serpentine.
- 100 av. J-C à 400
Durant la période gallo-romaine, le village se nomme « Patrinoacum » car il s’est développé autour de la villa d’un propriétaire terrien romain, Patrinius. Pour les Romains, une villa représentait un ensemble de bâtiments se dressant au centre d'une immense exploitation agricole de plusieurs centaines d'hectares (fruits, céréales et élevage).
Plusieurs vestiges de la période gallo-romaine ont été découverts : des enclos et fondations d’un bâtiment au « Cros Long » ; aux « Thiollières » beaucoup de fragments de poterie et de tuiles galloromaines (ce lieu-dit est sûrement l’ancêtre du village) ; aux « Combes », plusieurs vestiges de mobilier gallo-romain et traces de Temple ont été mis à jour.
Le tracé de la voie romaine subsiste et détermine la limite Nord de la commune de Pérignat sur toute sa longueur. La commune était traversée par la route d’aquitaine qui passait par Feurs et qui gagnait Saintes, chef-lieu de l’Aquitaine. Les preuves de son ancien statut sont :
- la présence d’une borne semblable à celle de Vollore et Neuville,
- l'apparition en 1999, suite à la tempête, d’un tronçon sur la rive gauche de l’Allier dans l’axe de celle qui nous longe et les vestiges conséquents de la période gallo-romaine à proximité.
Cette voie n’est peut être pas la seule car les tombes sont souvent situées aux abords immédiats d’une voie de communication et les dallages épars semblent confirmer cette hypothèse. Pérignat se serait donc situé à un carrefour et serait plutôt un bourg d’étape plus qu’une simple villa.
Une borne milliaire est décrite et dessinée par Gabriel Syméoni en 1561 « trouvée en un bourg appelé Pérignac ». En 1601, elle est dessinée par l’antiquaire Louis de Chaduc, il signale qu’elle a été transférée à l’entrée du village. En 1686, elle se serait trouvée sur la place publique. En 1736, elle serait proche de la rivière selon Bergier citant Savaron. Elle se trouvait dans la « cour de la maison du seigneur » en 1788 selon Legrand d’Aussy. Elle est décrite par Dulaure en 1789 dans sa description d’Auvergne comme étant d’une hauteur de 10 pieds et de deux pieds de diamètre. En 1805, elle serait encore au bord de la rivière selon Delarbre. En 1831, toujours selon Delarbre, elle serait « dans la cour du Grand Pérignat ».
En 1843, J.B. Bouillet demande à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont de la faire déplacer. Elle semble avoir disparu en 1845, puis elle est à nouveau mentionnée en 1854 comme trônant «au Grand Pérignat, dans la cour du comte de Laizer». Enfin, la Marquise de Laizer l'aurait donnée en 1885 au Musée de Moulins. L'inscription mentionne :
- 5
- I CAES. DIVI
- TR:IANI : ARTHICIFIL
- DIVI NERVAE NEP :
- TRAIANUS ADRI ::
Ce qui peut être traduit par « Hadrien-Trajan empereur et césar, fils du divin Trajan neveu du divin Nerva ». Elle aurait été gravée entre le 10 décembre 120 et le 9 décembre 121 après J-C mais un problème subsiste : plus ou pas de trace de noms de cités ou de distances. Néanmoins, une borne très ressemblante, complète a été retrouvée à Biozat.
Dans une sablière de M. Planeix on a retrouvé une nécropole à incinération d’environ 20 tombes (urnes en céramique déposées dans une fosse), une urne en verre à fond carré avec une anse qui reposait à même la terre, les fragments d’un petit coffre funéraire quadrangulaire et des vestiges de céramique sigillée provenant de Lezoux, le tout datant du IIème siècle.
Deux pièces de monnaie ont été trouvées : un aureus de Carin (empereur romain de 283 à 285) et un as d’Antonin (empereur romain de 138 à 161).
Des plaques d’argile cuite ornées de légers reliefs ornementaux ont été retrouvées puis ont disparu, sûrement des plaques décoratives du Moyen Âge.
XIIIe - XIVe siècles
Sur un manuscrit datant de 1240, le village est dénommé « Payrinhac ».
Guillaume 1er Escot, dit « de Cournon » est le premier seigneur et propriétaire connu de Pérignat (en 1211). On ignore l’origine de sa famille mais « Escot » renvoie à l’adjectif «écossais». Pérignat reste en possession de cette famille jusqu’en 1420, date de mort du dernier héritier, Rolland de Lavieu. Ses neveux vendent la ville.
Le village est renommé « Pérignat oultre l’Allier » durant le XVème siècle.
Les seigneurs de Pérignat (Consulter le document pdf ci-dessous)
XVe siècle
Martin Gouge de Charpaignes, évêque de Clermont depuis 1415, acquiert le village en 1421. C'est le frère du trésorier du Duc de Berry et chancelier du dauphin, futur Charles VII. Riche, il achète ces terres ainsi que Saint-Hérem et Espirat pour constituer la dot de sa nièce Jeanne, mariée le 28 mai 1421 à Jacques de Montmorin.
Gaspard de Montmorin, comme son père, est gouverneur d’Auvergne. Il aurait sauvé les protestants de la province lors de la Saint-Barthélémy.
Le fort de Pérignat (Consulter le document pdf ci-dessous)
XVIIe siècle
Ces seigneurs ne résidaient généralement pas à Pérignat.
Gilbert-Gaspard de Montmorin, comte de Saint-Hérem vend Pérignat en 1631. Pierre Chalier, écuyer de la paroisse d’Allanche du Cantal, rachète Pérignat et Bellerive le 1er juin 1631 pour 22.500 livres. Il vit dans le château. Proche des villageois, cette famille parraine souvent des enfants du village. Son fils, François, n’a plus la prétention au droit de cuissage.
XVIIIe siècle
En 1740, pérignat compte 19 ha de vignes et 117 ha de labour.
Gabriel Chalier, fait restaurer le château en 1743. En 1762, grâce à lui, la terre de Pérignat est érigée en Comté.
Gabriel Chalier meurt en 1789 à Clermont, il est inhumé à Pérignat.
Lors de la Révolution, les Pérignatois ont intercédé en faveur de la famille Chalier.
Histoire du sacristain foudroyé (Consulter le document pdf ci-dessous)
XIXe siècle
A l’époque d’Onslow, Pérignat comptait environ 600 habitants.
A la fin de l’ancien régime, la commune est attribuée au canton de Mirefleurs. Le village est renommé le «Grand Pérignat» (avec une superficie de 490 ha) en opposition à «Pérignat le petit» (279 ha) plus connu sous le nom de Pérignat les Sarlièves, puis au XIXème siècle « Pérignat ès Allier ». Il existe cependant une polémique : l’appellation actuelle serait le fruit d’une erreur d’enregistrement. On retrouve parfois l’appellation « Pérignat-s-allier ».
A l’ouest du village se trouvaient des terres très fertiles, souvent inondées. Près de la rivière, des saules fournissaient du bois. On y trouvait également des pâturages et les terres labourables étaient bordées de noyers. Les vignes se trouvaient sur les côteaux, à l’est et au nord du bourg. Les principales productions étaient le chanvre, le froment, le seigle, l’orge, les fèves, les avoines aux côtés de quelques prairies artificielles.
Le vin était abondant mais considéré comme médiocre.
Ces produits locaux étaient transportés par voie d’eau. Un bras de l’Allier venait au pied des premières maisons en période de hautes eaux. Il n’en reste aujourd’hui aucune trace. En effet, le détournement naturel de l’Allier et l’établissement de la ligne ferroviaire Billom-Vertaizon à partir de 1875 ont causé son déclin et sa disparition. Plusieurs éléments témoignent de cette époque : le nom de certaines rues (rue de l'ancien port), le rattachement de Pérignat au canton de Billom dès 1800 (puis à celui de Vic-leComte en 2015), les anneaux d’amarrages présents sur certaines maisons ...
Le portail en pierre de Volvic du cimetière est réalisé en 1889.
Le poids public est construit en 1893 par Belloeuf fils, serrurier mécanicien à Clermont. Cette maison de 3 x 2 m, se caractérise par des ouvertures en pierre de taille, une couverture en zinc, une bascule mesurant 5 x 2,10 m et possèdant une force de 5 tonnes. Cette balance publique est supprimée en 1977 à cause du mauvais état du plateau de pesage.
Histoire de la maison Grenouille http://perignat-es-allier.reseaudesvilles.fr/fr/information/81158/maison-grenouille
XXe siècle
Le monument aux morts est érigé entre 1921 et 1922 par Peyronny. Il est financé par une quête conduite par Lucien Dodel, maire de la commune et par une somme budgétisée à cet effet par la commune.
1922 : électrification du village
15 juin 1944 : exécution du bois de Lachat
http://perignat-es-allier.reseaudesvilles.fr/fr/information/82450/15-juin-1944-fusilles-lachat
1948 : adduction d’eau dans tous les foyers
1989 : dénomination des rues.
XXIe siècle
2002 : numérotation des habitations
2007 : construction de la salle des sports
2012 : démontage du hangar de la CUMA
2013 : restauration de la maison Grenouille